La nouvelle sortie de ces deux films un an seulement après leur première apparition en DVD témoigne d'une politique de plus en plus répandue chez les éditeurs vidéo: renouveler rapidement les pressages d'une même oeuvre avec packagings et contenus différents afin, d'une part, de séduire les nouveaux consommateurs de DVD et, d'autre part, de jouer sur l'instinct de collectionneur qui sommeille en chaque DVDphile. Au risque de fâcher les utilisateurs pionniers qui, dans l'histoire, peuvent avoir la légitime impression de passer pour des gogos. Cette réserve mise à part, force est de constater que cette «spéciale» et ce «collector» méritent largement l'investissement ou le réinvestissement. Les deux films, beaux succès de l'édition DVD (surtout Matrix, l'une des dix plus grosses ventes de l'histoire), sont parfaitement adaptés au support numérique Jin-Roh avec l'exceptionnelle qualité de son animation, Matrix avec son esthétique de jeu vidéo et sa confusion entretenue entre réel et virtuel. Les bonus copieux de la première édition ont été conservés et dotés de menus encore plus élaborés. Surtout, CTV et Warner ont puisé dans leur stock d'archives pour multiplier les nouvelles entrées. Jin-Roh offre des dessins de production inédits, une étude étape par étape du processus d'animation et, surtout, la somptueuse bande originale de Hajime Mizoguchi reproduite en intégralité sur un CD à part. Pour Matrix, un making-of de deux heures reprend et complète les courts documentaires p
Critique
Jin-Roh, édition collector, Matrix, édition spéciale
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par Samuel DOUHAIRE
publié le 30 novembre 2001 à 1h47
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