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Libération

Des bimbos très hottes

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publié le 14 décembre 2001 à 1h57

Les poupées Corolle ont failli en avaler leur tétine, Barbie est en dépression et ne s'en remet pas... Quelques mois après que Loana a quitté les unes de journaux et les écrans, ses clones en plastique envahissent les rayons jouets. Elles s'appellent Paige, Sasha, Jade ou Alexa, portent des platform shoes, des mini-tops nombril à l'air, se maquillent à la truelle, décolorent leur crinière et dévastent tout sur leur passage. Les responsables de cette déferlante de poupées cagoles, Bandaï et Mattel, affichent des chiffres records. Un million de «Diva Starz» de Mattel vendues aux Etats-Unis l'an dernier, 250 000 «envolées» du marché français en quelques mois. Les «Bratz» de Bandaï ont elles «cartonné» en Espagne (300 000 poupées vendues), marchent «très très bien» en France et conquièrent progressivement l'Amérique (Bandaï a prévu d'y écouler 2,5 millions de mini-Pamela Anderson en un an). Bref, ceux qui trouvaient Barbie vulgaire n'ont pas fini de se lamenter. «Ce sont des poupées impertinentes, très actuelles, plaide Christophe Drevet, directeur du marketing chez Bandaï France. Evidemment, elles caricaturent la réalité, mais sinon le jouet serait ennuyeux.» Si les Bratz et les Diva Starz se situent clairement sur le même segment, chacune garde sa spécificité. Pour 129,90 F (19,8 euros), on peut coiffer, habiller et changer les boots de la Bratz. La Diva Starz, plus onéreuse (335 F soit 51 euros), prétend en prime faire la conversation. «J'ai un secret à te dire», annonce la «