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Libération

Duos doués

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publié le 14 décembre 2001 à 1h57

Il est tellement légitime de faire tomber une pluie d'éloges sur Jack and Daxter qu'on ne va pas s'en priver. Le nouvel opus des Américains, Jason Rubin et Andy Savin, est une leçon de plaisir magistrale en même temps qu'une bonne claque à la concurrence.

Fondateurs du studio Naughty Dog et géniteurs du délirant Crash Bandicoot, les Savin-Rubin fomentaient leur dernier coup depuis plus de deux ans. Leur projet n'est pas de révolutionner les codes ni l'industrie du jeu, mais d'offrir aux joueurs le meilleur du confort et des technologies. Jack and Daxter illustre à merveille cette ambition. Issu du grand arbre généalogique de la plate-forme, le jeu ne s'y cantonne pas: il déploie autour de quelques concepts simples (sauter, courir, chercher) une aventure très complète, qui prend place dans un monde immense et accessible à tout instant. Un système brillant de sauvegarde automatique et de chargement ultra-rapide accroît encore l'exceptionnel sentiment d'autonomie et de liberté: dans le monde de J & D, pas de temps de charge, pas d'écran intermédiaire, pas de contrainte dans l'espace ni dans le temps. On peut progresser ici, abandonner là, revenir ailleurs, retenter un coup échoué la veille ou réemprunter un parcours réussi mais toujours disponible. Très vite, on se pique d'augmenter le taux de réussite, jusqu'à un improbable 101 %. Came dure et pourtant joyeuse, addictive mais sans souffrance, Jack and Daxter est dans sa catégorie le titre qui, à ce jour, tire le meilleur profit