Comme le dit une notice à la rubrique électroménager du site des magasins Carrefour, «les tubes cathodiques ont bien changé». C'est parfaitement vrai si l'on considère le single des L5, Toutes les femmes de ta vie. Rappelons pour les humanitaires restés coincés hors zone ces deux derniers mois que les L5 sont ce groupe de filles fabriqué par M6, à la suite d'un casting réalisé dans toute la France auprès de quatre mille candidates, suivi et retransmis semaine après semaine dans l'émission Popstars, diffusée sur la chaîne hébergeant Bernard de la Villardière. Résultat: une hallucinante ethno-plongée, un carton «Audimatique», un désastre vestimentaire et capillaire et une polémique avec la Société des auteurs qui s'indigna du classement de l'émission en oeuvre «documentaire» par le Centre national de la cinématographie. Le temps pour ce dernier de se réunir en assemblée générale, et Marjorie, Lydie et Cie ont déjà enregistré un album (sorti le 11 décembre). Le single, lui, constitue déjà et forcément un hit puisqu'il a été programmé par la chaîne de télévision la plus terrifiante en matière de marketing musical intégré (cf Dance machine). Avant même son débarquement dans les bacs (100 000 exemplaires, plus que le dernier Michael Jackson), Toutes les femmes de ta vie bénéficiait d'une rotation médiatique colossale. Plus sophistiqué que les Spice Girls/boys bands, ou le Up and down des lofteurs, le concept L5 a franchi une étape dans l'industrialisation de la musique de mass
L5, les pépées éprouvette
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par Emmanuel PONCET
publié le 14 décembre 2001 à 1h57
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