Menu
Libération
Critique

Planetnemo en orbite enfantine

Article réservé aux abonnés
publié le 14 décembre 2001 à 1h57

C'est l'histoire de David contre Goliath. Sauf que personne ne sait si tout disparaîtra dans les méandres du cyberespace ou se transformera en conte de fées, avec un prince Pioo qui accéderait à la notoriété d'Adibou sur le réseau. Le prince Pioo est la mascotte du site Planetnemo, magazine sur le Web pour les enfants de 4 à 12 ans. La première gageure consiste à attirer les bambins tous les mois avec des jeux, des gags, des trucs et des bidules rigolos qui cachent des contenus de qualité, graphiquement irréprochables. La deuxième gageure consiste à convaincre les parents de payer 32,14 F chaque mois, et de les rassurer sur la sécurité (après avoir entré un mot de passe, l'enfant est captif d'une fenêtre sans boutons de navigation).

Ces deux handicaps posés, Planetnemo devrait trouver son public, en France comme à l'étranger (1), grâce à l'expérience de l'équipe, dont le directeur de création, Claude Delafosse, est une sorte de dinosaure du multimédia pour enfants. Illustrateur, auteur de livres pour eux (2), pilier de la maison Bayard (où il participa à la création d'Astrapi qu'il dirigea pendant 15 ans), Claude Delafosse a été l'un des premiers à tenter l'aventure multimédia. Cette expérience lui permet aujourd'hui de se passer de l'avis des enfants pour leur proposer des animations Flash façon pinceau japonais: «Je sais ce qui marche et ce qui ne marche pas.» Et d'attirer les investisseurs, «des anciens lecteurs d'Astrapi qui ont aujourd'hui la trentaine et sont des banqui