On jurerait l'avoir déjà vu enfant chez son dentiste. Certains l'ont retrouvé au fond de l'Alabama. Pas étonnant, ce calendrier-là a fait le tour du monde. Avant de finir chez les collectionneurs du bazar coloré des années 70. Sobre carré blanc tacheté de signes cabalistiques, qui prennent sens une fois cerclés d'un aimant noir, ce calendrier perpétuel à poser sur une étagère ou en version murale affiche le jour de la semaine. Encore faut-il avoir la patience de tirer le bon numéro. Car Imbroglio, le nom l'indique, tient du casse-tête. «Les gens se demandaient ce que c'était. Ça amusait beaucoup les enfants», se souvient son créateur, Jean-Pierre Vitrac, designer établi on lui doit, entre autres, les poubelles vertes des immeubles parisiens. Quelle ne fut pas sa surprise de voir son calendrier, créé en 1973, resurgir sans qu'il en soit informé. Le fabricant anglais qui l'a «piraté» proteste de sa bonne foi et affirme avoir entrepris des démarches pour en retrouver l'auteur. En vain. Depuis, un contrat a été proposé à Vitrac, qui a décliné l'offre. Il «préfère aller de l'avant». Ce qui occupe au premier chef le designer? Dézidés Prod, une entreprise de mécénat en direction des jeunes designers, lancée avec Yvon Poullain, son complice d'hier (lire ci-contre). Le but: favoriser l'émergence de produits de tous les jours qui soient à la fois «industriels et imaginatifs». Le conformisme de la consommation de masse désole Vitrac: «Il n'y a pas de raison que ça ne soit pas drô
Critique
Le calendrier d'avant
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publié le 21 décembre 2001 à 2h02
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