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Libération
Critique

Les cinq frères à la mère morte.

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publié le 9 janvier 2002 à 21h37

Ils sont cinq frères qui se retrouvent dans leur ville natale de Beaune pour enterrer leur mère. Une journée particulière qui prend place dans la saga familiale des Gravet entamée par René Féret en 1977 avec la Communion solennelle, poursuivie avec Baptême en 1989 et enfin la Place de l'autre en 1993. Autant de digressions autour d'un accident familial qui taraude René Féret. «Une image immobile a hanté mon enfance, écrivait-il à la sortie de Baptême. C'est la photographie en noir et blanc d'un enfant de 4Êans auquel ma mère me faisait ressembler et dont je porte le prénom. Si je suis devenu cinéaste, c'est que j'avais au fond de moi l'envie de redonner la vie à cette photographie posée sur le piano de la salle à manger.»

Variation. C'est donc dans la ville de Jules Marey, inventeur du fusil photographique et analyste du mouvement, que René Feret situe l'action de ce film tourné en 1995 et jamais sorti en salles. Déplaçant à nouveau légèrement cette même histoire personnelle. Le frère aîné mort est cette fois une soeur, Léone, morte à 20Êans et qui sera remplacée dans la cosmogonie familiale par un garçon, Michaël. Entre les deux, quatre frères qui portent ensemble et vivent séparément le poids de cette disparition.

Dans ce scénario, Féret choisit de donner une part de responsabilité aux garçons dans la mort de leur soeur. Le premier écrit (Jacques Bonnaffé), le deuxième filme (Pierre-Loup Rajot), le troisième peint (Jean-François Stevenin), le quatrième est dans l'immobilier