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Libération
Critique

«Les Mutants» remuent ciel et Terre.

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publié le 9 janvier 2002 à 21h37

Le destin du peuple Nez, une tribu d'extra terrestres gouvernée par une reine à gros tarin (même nantie de petits nénés), en bisbille avec des ripatons motorisés, ne risque-t-il pas d'être changé? Et qu'adviendrait-il de notre propre globe, si des hordes d'animaux dénaturés (peu ou prou porcins, vipérins, arachnéens ou piscicoles), du fait de quelque terrible accident génétique, venaient jusque dans nos bras dévorer, en plus de plusieurs bataillons de bipèdes, le président des Etats-Unis d'Amérique en personne?

Kubrick de l'animation. Plusieurs autres intrigues interfèrent dans les Mutants de l'espace, ou l'odyssée des espèces peaufinée par Bill Plympton, le Kubrick abracadabrant de l'animation. Voici les tribulations intergalactiques d'Earl Jensen, un grandÊdadais d'astronaute errant dans l'éther, trompé par son commanditaire. Ou les fourberies du Docteur Frubar, un magnat de l'industrie spatiale, prêt à tout pour accroître son empire publicitaire. Enfin, la romance entre Josie Jensen (une délurée luronne qui scrute depuis sa plus tendre enfance les espaces infinis dans l'espoir du retour de son daddy) et Darby, son boy-friend (lui-même obnubilé par la supputation de ses multiples appâts).

Tout va plus vite quand Josie, qui travaille dans un observatoire, détecte enfin l'astéroïde de ses rêves: la capsule de son papa, au grand dam de Fulbar furax, qui s'apprête à lancer son nouveau module, le vaisseau pub...

Au nom de Laïka. Telle est la trame des dernières frasques graphico-c