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Libération

Paris bien en lignes.

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Visite au Salon du meuble, où désormais les designers français rivalisent avec les Italiens.
publié le 12 janvier 2002 à 21h39

Concurrencée par Maisons et Objets et son flambeau «Now, design à vivre», la Métropole, espace dédié au meuble contemporain au sein du Salon du meuble, était un peu abattue l'an dernier. Elle reprend des couleurs et des formes en 2002. Dans une scénographie plus aérée, un petit parfum milanais, toutes proportions gardées, règne dans ses allées. Il n'y a pas forcément plus à voir, mais les stands s'y régalent, comme Moroso, Edra, Danese...

A l'entrée, la fabuleuse enseigne italienne Sawaya & Moroni donne le ton. Paolo Moroni y joue son rôle de baromètre chaleureux. «Depuis cinq ans, je le répète, je le sens comme je hume un bon vin, Paris, c'est la place qui monte pour le design. Il y a un marché vierge, voyez tous les Italiens qui s'y installent. Les Français, il était temps, s'ouvrent comme des affamés aux meubles contemporains. Et cela grâce aux jeunes familiarisés avec la technologie, la modernité, via l'Internet.» Une euphorie qu'il faut tempérer, tant l'édition et la distribution du design en France restent encore à développer.

Techno artisanat. Le stand Sawaya & Moroni est aussi la première étape excitante de la balade expérimentale proposée par la Métropole. Un provocateur surdoué de l'ère numérique, John Maeda, graphiste américain-nippon au MIT (Massachusetts Institute of Technology, pôle prestigieux de la recherche techno), propose d'«éteindre les ordinateurs». Pour lui qui les a tant fréquentés, ceux-ci mènent au «vide électrique». Il propose en revanche de greffer t