L'apparition d'éditeurs italiens de design comme Kartell et Cappellini a fait grand bruit à Paris, en juin 2001. On en oublierait presque deux enseignes familières et françaises, Ligne Roset et Cinna, mal repérées comme tremplin novateur. Pourtant, la maison Roset, entreprise fondée en 1860 dans l'Ain, a clairement affirmé dans les années 70 une image contemporaine. Elle s'est retrouvée en vitrine avec le canapé Kali (1969-1970), de Michel Ducaroy, qui a servi de stéréotype au dessin de Claire Bretécher, où se vautrait «la femme aux petits pois». Une autre manière de vivre s'exprimait là, plus près du sol, moins conventionnelle, dans le contexte des années-Pompidou. Puis, en parallèle, la marque Cinna s'est ensuite adressée aux jeunes... En 1974, le Gao, célèbre clic-clac de Jean-Paul Laloy, qui a fait mouche.

Aujourd'hui, chez Roset, de plus en plus de produits initiateurs sont signés par des designers exigeants. Premier exportateur français de meubles, Roset SA, qui cumule la fabrication, l'édition et la distribution, est riche de six usines, 1 500 personnes, 120 concessionnaires en France, 350 millions d'euros de chiffre d'affaires. L'entreprise est dirigée par deux frères, Pierre Roset, président, et Michel Roset, responsable de l'édition et de la communication. C'est ce dernier qui se confronte à la naissance de chaque nouveau produit.

Pascal Mourgue, Jean Nouvel... Vous travaillez avec de nombreux designers extérieurs, dont Eric Jourdan en 2002.

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