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Libération
Interview

«Trop de talents cachés n'arrivent pas à la scène »

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publié le 15 janvier 2002 à 21h40

Daniela Lazary a été danseuse de flamenco à Toulouse. Lorsqu'elle a arrêté, elle s'est installée en Espagne pour défendre «cet art souvent mal compris et les artistes peu reconnus».

La jeune génération a-t-elle trouvé sa place?

Non, il y a encore beaucoup de choses que le public ne voit jamais, bien des talents cachés qui ne parviennent pas jusqu'à la scène.

Est-ce parce qu'il n'y a pas assez de théâtres?

Non, à Madrid, il y en a beaucoup et trois importants à Séville. La question est plutôt celle de la programmation qui n'est pas assez attentive aux propositions artistiques des jeunes chorégraphes. Quant au réseau des centres culturels, il fonctionne, mais les conditions d'accueil et leurs équipements ne sont pas toujours optimaux.

La «feria mondiale du flamenco», organisée pour la première fois à Séville («Libération», 8 octobre 2001), vous a-t-elle aidée?

Il est un peu tôt pour juger des retombées d'un tel marché du flamenco, d'autant que tout n'était pas au point. C'est resté très sévillan et folklorique. Mais les organisateurs en sont conscients, cela devrait évoluer et permettre de réellement favoriser la diffusion et la promotion de la discipline.

Comment avez-vous monté la production pour Lyon?

Ma société «Arte e movimiento» a investi et la Maison de la danse est entrée dans la coproduction. En Espagne, nous avons seulement eu 12 195 euros de la Consejeria de Cultura de la Junta de Andalucia. Mais cette aide est liée à l'obligation de vingt représentations. Or, pour l'instan