Une salle parisienne en semaine de lancement, B. Monkey méritait mieux. Ne serait-ce que pour Rupert Everett la grognonne Nikita de service, Asia «fille de» Argento, restant en observation probatoire. Guère attrayante, elle joue un peu comme elle écrit, forniquant idem apparemment à l'écran, s'entend. Crac, cramouille à l'air qu'est-ce que t'attends? Le prince charmant à face de batracien (il le dit), prognathe à lunettes, en reste plat comme deux ronds de flan.
Le ressort de sa débandade romantique tiré en longueur, si l'on peut dire, on flâne à Londres, Saint-Germain-des-Prés, et le sax de cave requinque l'escargot.
Le filmage de ce coup de foudre flasque est joliment photographié (comme le Postier), contrastant grands espaces, avec cottage, et demi-jours avec vomi, rails, dépravation et calibres de «ville empoisonnée» comme dit Jean Lorrain. Qui eût aimé Everett, comme il pose l'ennui enchnouffé et tabassé, la déchéance wildienne, avec câlin en prime à l'autre parafolle.
On a parlé de Nikita, c'est ça; perdition, rédemption: une casseuse à la noix existentialiste rencontre l'amour. Plutôt, elle est rencontrée par un amoureux, dont tout la sépare. Vieux garçon verbeux, Alan est square, Béatrice trash; elle flirte avec le vice, il enseigne, entiché de jazz et d'enfance maltraitée. Ils finiront sans doute heureux avec des bébés réacs. Mais la route en Jaguar volée qui mène à cette assomption bobo, rappelant un cinéma anglais finement scabreux à la Withnail & I, vaut pre