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Libération

A Montréal, la galaxie de Constellation.

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Le label de Godspeed est au coeur de l'underground local.
publié le 22 janvier 2002 à 21h45

Montréal envoyé spécial

Montréal est une ville étrange pour qui la découvre sans a priori. Surtout l'hiver, quand blanc et gris semblent être les deux seules couleurs. Une capitale oubliée qui se remet lentement de la faillite des années 70, lorsque, à la montée du nationalisme québécois, les industriels anglophones ont déserté. Pourtant le miniboom de ces dernières années est immédiatement perceptible. La ville est sur le point de devenir un nouveau centre névralgique de la branchouille internationale, via la multiplication des festivals (le Mutek, l'un des derniers en date, pourrait s'affirmer comme une alternative probante au Sonar de Barcelone), des labels électroniques (Haute Couture, Oral, Turbo, Bombay...) et des bars branchés, sans oublier la gentillesse de ses habitants.

Solidaire. Un mélange de friches industrielles et de hautes technologies dans lequel la communauté Godspeed commence à se sentir mal à l'aise. «Si un magazine de mode se mettait en tête de baptiser Montréal "nouvelle ville chaude", déclenchant une invasion de bobos et l'inflation des loyers, et que nous y ayons contribué d'une manière ou d'une autre, nous serions désespérés», résument Don et Ian, qui président aux destinées de Constellation, la micromaison de disques qui héberge Godspeed, quelques-uns des nombreux groupes montés par les membres du collectif (A Silver Mt Zion, Fly Pan AM, Exhaust) et des musiciens aux influences différentes (le folk lent de Frankie Sparo, le rock surtendu et gothique d