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Libération

Lang se méfie de Berlusconi

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Alors qu'un cas de censure agite l'Italie.
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publié le 28 janvier 2002 à 21h49

Dans un entretien publié hier par la Repubblica, Jack Lang s'est déclaré, «à titre personnel», inquiet des orientations du gouvernement italien en matière d'éducation et de culture: «Je me demande si Silvio Berlusconi va traiter la culture et l'éducation de la manière dont il a géré son pouvoir dans l'audiovisuel, souligne le ministre de l'Education. Ce que j'entends dire sur l'évolution du système scolaire [en Italie] me laisse penser que l'on prend la mauvaise voie. Si les choses devaient évoluer vers une transformation dans un sens mercantile du système éducatif ou vers une prise en main politique de la culture et des médias, alors cela provoquerait une grande inquiétude.» Jack Lang préconise l'abandon par Silvio Berlusconi de ses activités d'homme d'affaires: «Il n'est pas choquant qu'un industriel entre en politique. Mais ma conviction est que, lorsque l'on entre au gouvernement, on doit cesser toute autre activité et abandonner ses affaires. C'est un devoir. Il ne doit pas y avoir de confusion des genres.» Le ministre juge toutefois «excessif» de parler de mise en danger de la démocratie: «Je dis seulement qu'un système culturel, télévisuel, éducatif dominé par le profit ou par des considérations politiques laisserait moins d'espace à l'aventure intellectuelle, artistique et éducative.»

«Les Hyènes». Au même moment, une affaire de censure semble confirmer ces craintes: le sous-secrétaire d'Etat italien chargé des Biens culturels, Vittorio Sgarbi, suscite une polémique p