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Libération

«L'Ascenseur», «la Prison de verre», «les Treize Fantômes», «Braquages»

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par BAYON
publié le 30 janvier 2002 à 21h51

L'Ascenseur niveau 2, fadaise mécaniste un peu enlevée, se descend comme un remontant, tractée par un câble éprouvé : celui de la machine animée vicieuse. Deux trombines de fumiers familières (Dan Hedaya le lieutenant fourbe, Michae Ironside le savant fou), une Naomi Watts en retombée de Mulholland Drive et les Twins avant cataclysme de connerie déiste agrémentent cette séquelle, neuf ans plus tard, de l'Ascenseur de lancement ­ si l'on peut dire. Rechute servie par une paradoxale économie d'effets : deux ou trois pendaisons, aspirations ou dilacérations, une seule chute libre (collective, comme le traitement annexe d'un fourgon de grossesses avancées, mais sobre), une fillette échappée de la nursery vers la cage maudite... L'ensemble joue à tourner autour de la menace tapie dans les rouages architectoniques du Millenium. S'il faut souligner la symbolique sexuelle en jeu, les coulissements concernés dans la conduite suintante fatidique ne passent jamais à l'acte. Vu le sous-titre, cela gagne à se voir aux Halles, niveau moins quatre.

Autres machines : la Prison de verre et le revenant les Treize Fantômes. En fait, le second justifiait du titre du premier, originellement intitulé «la Maison de verre». Soit deux «films-machines». L'argument s'y réduit à un prétexte à libérer, dans le cadre imparti, réductible lui-même au classique «huis clos», le potentiel d'une «machine infernale». Une machine est faite pour «marcher». En fait, le cinéma, dans son principe même, est de la mach