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Libération

«La Vieille Italienne» sort de l'ombre.

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publié le 4 février 2002 à 21h57

Le musée Malraux du Havre a-t-il trouvé sa Joconde? C'est, du moins, la proposition d'une petite exposition ouverte dans les galeries du Louvre, présentant l'attribution d'une superbe étude de tête à Théodore Géricault. Dont l'oeuvre, célèbre pour son Radeau de la Méduse, est encore nimbé» d'un certain mystère. Sa mort précoce, à 32 ans en 1824, des suites d'une chute de cheval, a contribué à le faire passer à l'arrière-plan d'un Delacroix. Spécialiste de Géricault, Bruno Chenique préfère la compagnie des livres aux expositions. Le 13 octobre 2000, deux jours avant la clôture d'une rétrospective consacrée à Victor Schnetz, au château de Flers, dans l'Orne. Il fait pourtant le trajet et s'arrête devant cette peinture. Une étude, provenant de la collection Louis La Caze, passée par le Louvre, avait toujours été inventoriée comme un Schnetz. Mais, le blanc sculptural du châle le renvoyait à Géricault.

400 coups à Rome. Schnetz fut renommé pour ses scènes du petit peuple italien. A l'inverse de Géricault, il mourut à 82 ans, après s'être beaucoup répété. Il est plutôt dans le camp opposé, adoptant la manière plus «lisse» des artistes officiels. Géricault et lui n'en étaient pas moins amis, ils faisaient les 400 coups à Rome après leur sortie de l'école des beaux-arts. Le portrait de la Vieille Italienne est ensuite transporté au Louvre, pour être confronté, le 13 mars 2001, aux tableaux de Géricault. L'expérience est suffisamment édifiante pour entraîner la réattribution du table