Adapté d'une pièce de Robert Thomas, auteur entre autres de Mon Curé chez les nudistes et le Plumard en folie, 8 Femmes ne se présente pas uniquement comme un film. Affichage monstre dès le mois de décembre, couverture de toutes les gazettes depuis quinze jours, télés non-stop, avant-premières pléthoriques, rumeurs de chiffres de box-office faramineux (25 000 spectateurs escomptés dès aujourd'hui, sinon rien!), sortie sur 600 copies et, déjà dans les librairies, le scénario et le livre du film signé du cinéaste François Ozon lui-même. Cela relève d'une certaine logique depuis l'âge des cavernes du projet: réunir dans le même casting une crème de la crème des actrices françaises induit automatiquement de la surchauffe people.
Le film a le chic pour mettre en scène cette manif de vedettes. Chacune, des plus célèbres (Darrieux, Deneuve, Ardant, Huppert, Ledoyen, Béart) au moins connues (Firmine Richard, Ludivine Sagnier), est considérée comme une actrice mais aussi comme une marque de luxe dont elle est à la fois l'emblème et, au fil du récit, la représentante de plus en plus malmenée. Au début, la ronde glamour est plutôt sympathique, et au dénouement: oh, les vilaines!
Crêpage de chignon. Au même titre qu'un sac à main en croco, l'intrigue est totalement accessoire. En deux mots: un huis clos de femmes. L'homme de la maison (père, mari, gendre, amant) vient d'être assassiné. Laquelle l'a tué?
On pourrait imaginer, à l'américaine, que dans la série des produits dérivés du film so