Rome de notre correspondant
Après Antonio Tabucchi et Andrea Camilleri, l'écrivain sicilien Vincenzo Consolo a décidé de se retirer de la délégation officielle italienne attendue fin mars à Paris, à l'occasion du 22e salon du Livre. «Moi non plus, je ne veux pas représenter ce gouvernement», a-t-il expliqué mardi, en dénonçant Silvio Berlusconi «qui n'a rien à voir avec la culture, ni avec la démocratie. Il n'y a pas de culture sans démocratie, ni de démocratie sans culture».
Il n'est pas exclu que d'autres auteurs rejoignent cette dissidence. «Sur la soixantaine d'écrivains conviés, certains ne viendront pas avec la délégation officielle pour des motifs d'organisation, quelques autres pour des motifs politiques, d'autres enfin viendront avec leurs éditeurs français», a vaguement résumé Gianni Vallardi, vice-président de l'association italienne des éditeurs. Une chose est sûre, la bataille du salon du Livre n'est pas terminée. «Qui sont ces trois scélérats? Comment se permettent-ils de parler au nom de toute la culture italienne? Comment font-ils pour ne pas éprouver un minimum de honte pour l'offense qu'ils portent à la culture italienne?», s'est par exemple indigné mardi le cinéaste et ancien sénateur de Forza Italia, Franco Zeffirelli, qui s'en est pris à Catherine Tasca, coupable à ses yeux «d'avoir jeté la première pierre».
Polémique. C'est, il est vrai, la prise de position de la ministre de la Culture qui a mis le feu aux poudres, en exprimant son «souhait de ne pas croi