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Libération

L'amorce d'une relève sur les écrans d'outre-Rhin.

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Quatre films allemands sont en compétition au Festival de Berlin.
publié le 8 février 2002 à 22h06

Berlin de notre correspondante

De mémoire d'ours berlinois, cela ne s'était jamais vu: quatre films allemands sont en compétition cette année au 52e Festival du film de Berlin, lequel a ouvert très démonstrativement mercredi soir, par l'un des quatre, Heaven, de Tom Tykwer. Le nouveau rédempteur du cinéma allemand, depuis que son Lola rennt s'est vendu aux Etats-Unis, revient avec un mélo qu'on se flatte ici de considérer comme «allemand». Fondé sur un scénario du Polonais Krzysztof Kieslowski, incarné par l'Australienne Kate Blanchett, produit avec l'argent américain de Sidney Pollack et Harvey Weinstein, tourné en Toscane, mais «avec une équipe allemande».

Le nouveau directeur de la Berlinale, Dieter Kosslick, longtemps directeur de l'agence de promotion du film de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, a assigné pour «mission» au festival de «promouvoir le film allemand». Une nouvelle section «Perspective du cinéma allemand» a aussi été créée à cet effet, pour faire connaître le travail de la relève. «C'est courageux», opine le directeur du musée du film de Berlin, Hans Helmut Prinzler, dont la maison retrace surtout les drames et misères du film allemand, de son dévoiement par la propagande dès la Première Guerre mondiale, à l'émigration de tous ses talents aux Etats-Unis.

Ces efforts de réanimation du film allemand coïncident avec une nouvelle volonté politique et un frémissement réel dans les salles. 2001 fut une année faste avec une progression de chiffre d'affaires des cinémas de