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Libération

Foire aux friches d'artistes à Marseille.

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Trois jours de débat sur l'avenir des lieux alternatifs en Europe.
publié le 14 février 2002 à 22h15

Guy Alloucherie, Daniel Buren, Patrick Bouchain, Giorgio Corsetti, Arpad Schilling, Edward Bond, Bertrand Cantat, Bruno Dumont... La liste des participants à la rencontre internationale «les Nouveaux Territoires de l'art» (1), qui s'ouvre aujourd'hui à Marseille, est aussi pléthorique qu'impressionnante. Organisé par le secrétariat d'Etat au Patrimoine et à la Décentralisation, ce raout aux accents mondains parachève le travail de proximité entrepris depuis le printemps par Michel Duffour sur les «lieux intermédiaires», à la suite de la publication du rapport de Fabrice Lextrait (ancien administrateur de la Belle de Mai), «Friches, laboratoires, squats... une nouvelle époque de l'action culturelle» (Libération du 20 juin 2001). Plus d'une centaine d'artistes, comédiens, architectes, universitaires et hommes politiques ont trois jours pour débattre de l'émergence de ces nouveaux lieux. En somme, une mise à plat internationale d'un phénomène plus trop récent, mais qui retient aujourd'hui toutes les attentions.

Etude. Le rapport de Fabrice Lextrait tient en deux parties: la première passe au crible une trentaine de friches situées en France ou dans les pays limitrophes. Il y retrace, chiffres à l'appui, l'historique de l'Archipel des squats (Grenoble), d'Alternation (Paris), de la Caserne d'Angely (Nice) ou de Mix Art Myris (Toulouse). La seconde est une étude transversale traitant des fondements artistiques du phénomène et de sa structuration. Travail de fourmi qui n'évite pour