A l'en croire, depuis cette version de Jole Blon produite, en 1958, par Buddy Holly, il aurait enregistré plus de sept cents titres. Bilan phonographique des plus respectables pour quelqu'un que l'on a toujours considéré, dans les milieux de la musique populaire américaine, comme un authentique miraculé.
Natif de Littlefield, Texas («une petite ville du Sud comme les autres»), Wayland Arnold, plus connu sous son nom de scène de Waylon Jennings, est en effet entré dans l'histoire du rock le 3 février 1959, en offrant sa place au Big Bopper (alias J. P. Richardson, l'interprète de Chantilly Lace) dans l'avion affrété par Buddy Holly (son chef d'orchestre) à Mason City, Minnesota, afin de rallier Fargo, North Dakota, lieu du prochain concert de la tournée qui les réunissait (avec également à l'affiche: Ritchie Valens, le créateur de la Bamba, Frankie Sardo, Dion and the Belmonts).
«Culpabilité». «Quelques minutes avant le décollage, le Big Bopper, grippé, m'a demandé si je voulais bien lui céder mon siège. J'ai accepté sous réserve de l'accord de Buddy. Et je suis allé rejoindre les autres dans le bus dépourvu de chauffage qui nous emmenait d'un show à l'autre. "J'espère que tu vas te les geler encore un peu plus dans ce satané bus", m'a dit Buddy en rigolant au moment de nous séparer. "Et moi, j'espère que ton vieux coucou va s'écrabouiller", lui ai-je répondu en m'éloignant.» Quinze minutes après qu'il eut quitté la piste, vers une heure du matin, le Beechcraft, pris dans une t