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Libération

Deux ateliers menacés

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Des riverains parisiens tentent de les sauver.
publié le 18 février 2002 à 22h18

Un îlot de verdure au coeur du XVIe arrondissement parisien. Sur la grille, le nom Calka en lettres vertes. Dans le jardin, des chaises parmi les bambous. Dans cet atelier, a travaillé un quart de siècle le sculpteur Maurice Calka, premier prix de Rome. Dans le même cachet rustique, jouxtant l'atelier Calka, celui du sculpteur Paul-Albert Bartholomé, ami de Degas, est lui aussi appelé à disparaître.

Contre-attaque. Construits à la fin du XIXe siècle, ces ateliers dont tous s'accordent à vanter le charme, sont menacés de destruction (Libération du 3 juillet 2000). Sur les 470 mètres carrés de terrain, s'élèverait un immeuble de sept étages. A la Cogedim, bénéficiaire d'une promesse de vente, on annonce un «style contemporain assagi», avec un arbre de haute tige planté en façade et un jardin arrière visible de la rue.

Le 24 juillet 2001, un permis de construire a été délivré par la Ville de Paris. L'obtention du permis de démolir, elle, est en cours d'instruction. Une telle perspective émeut les riverains. Une pétition a déjà réuni 650 signatures. Et le 8 février dernier, un rassemblement à l'appel des Amis de Maurice Calka et de l'association Cité-XVI a réuni plus de 250 personnes, dont l'acteur Claude Piéplu, devant le 1 bis, de la rue Raffet.

Les opposants au projet se mobilisent et contre-attaquent tous azimuts, multipliant les recours, interpellant les politiques, notamment Jean-Yves Mano, élu de l'arrondissement et adjoint (PS) au maire de Paris, chargé du logement.

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