C'est au sous-commandant Marcos que le Parc de La Villette a emprunté le titre de son nouveau cycle d'expositions, «un monde fait de tous les mondes». Avec pour ambition de traiter la diversité culturelle non seulement d'un point de vue historique, ethnologique ou artistique mais aussi sociologique et géopolitique, et de s'intéresser à tout ce qui compose l'identité d'un peuple, d'un pays, d'une ville... Première illustration avec Mali Kow, qui signifie «les choses» (ou «les dires») du Mali et n'a en effet pas grand-chose à voir avec une exposition d'art africain (dogon en l'occurrence).
Les commissaires de l'exposition, Jean-Paul Colleyn (anthropologue, cinéaste et professeur aux Hautes Etudes), Catherine de Clippel (photographe et vidéaste) et Manthia Diawara (professeur de littérature et de cinéma à l'université de New York) semblent plutôt s'être posé la question «Comment peut-on être malien?»
Objets repères. Sitôt entrés, les visiteurs du pavillon Paul Delouvrier se retrouvent immergés dans une réalité qui ne vise pas la reconstruction d'une atmosphère «comme là-bas» (pas de cases ou de rue de Bamako reconstruites), mais multiplie les sollicitations visuelles et sonores. La projection en continu de photos, de films, de textes, la diffusion en boucle d'interviews et de témoignages accentuent l'impression d'arriver «au milieu» d'un événement déjà commencé et qui se poursuivra après, ce qui donne à l'ensemble de l'exposition un côté très vivant, où les objets, relativement p