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Libération
Critique

La «délicieuse liqueur de guitare» de BRMC.

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publié le 21 février 2002 à 22h20

Black Rebel Motorcycle Club est peut-être le boucan du mois chez vous, mais à Los Angeles, où le groupe de San Francisco s'est fait les dents pendant un an dans les pires tinettes locales, on pouvait encore les voir dans le mauvais bout de Sunset au Silverlake Lounge en décembre, où ils jouaient trois soirs d'affilée. Sold out, d'accord, mais quand on sait que ce bar à travelos mexicains a une capacité de 350 personnes, que la scène est haute comme une boîte d'allumettes et guère plus large, on est soudain pris de vertige en apprenant que les lascars risquent de passer du Silverlake Lounge au Royal Albert Hall de Londres en trois mois de temps, si le concert de charité d'Oasis a bien lieu comme prévu.

On aura compris qu'on nage dans la hype la plus poisseuse, comme beaucoup ne se priveront pas de persifler. Pourtant, il n'y a pas de quoi fouetter un chat, ni Noel Gallagher, leur embarrassant fan et parrain. Le manque d'originalité de BRMC est tout bonnement ébouriffant, et on aurait bien tort de ne pas se laisser défriser. Ils font tout ce qu'il faut au moment où il faut, tout ce qu'on aime entendre. «Delicious guitar liquor», comme l'a dit Jack Black lui même à leur encontre. Et qui irait contredire le terrible vendeur de High Fidelity? Pas nous.

Belles images. Evidemment, avec un groupe qui vous fait des photocopies de photocopies de photocopies (pour piquer la jolie expression d'un scribe d'Oxford, où le groupe a joué son premier concert européen en janvier), il est diffici