Le Van Alen Institute, institut de recherche sur l'architecture publique, vient d'inaugurer une exposition complémentaire à celle qu'a organisée la galerie Max Protetch à New York. Renewing, Rebuilding, Remembering (Renouveler, reconstruire, se souvenir) passe en revue sept villes Beyrouth, Berlin, Kobe, Manchester, Oklahoma City, Sarajevo et New York défigurées par une destruction massive naturelle (tremblement de terre) ou humaine (attentat, guerre). Davantage qu'aux réalisations architecturales elles-mêmes, la manifestation s'attache au processus de reconstruction et met en valeur les options urbanistiques de chaque ville.
Sarajevo restaure ses bâtiments historiques. Manchester reconsidère le plan général de la cité tout entière. Oklahoma City érige un monumental mémorial. Beyrouth cultive son Jardin du pardon. Des installations temporaires contribuent à ces renaissances citadines. Ainsi, toujours à Beyrouth, des sculptures de la place Ryadis el-Soth ou de l'Info-Box de la Postzdamer Platz, à Berlin, que plus personne ne s'aviserait de démonter, dix ans après son ouverture, tant elle est devenue célèbre.
Il est aussi question de Ground Zero à partir de documents, cartes, articles de journaux et rapports, tel celui de New York New Vision. Cette association, formée peu après le 11 septembre, regroupe vingt organismes d'architecture, urbanisme et design. Elle vient d'éditer des «principes pour reconstruire le Lower Manhattan». Elle préconise notamment la mise en place immé