Artistes et écrivains britanniques n'ont pas l'habitude d'élever la voix, et encore moins de s'exciter publiquement contre les iniquités de l'Etat, qu'il soit anglais ou étranger. Pourtant, depuis une semaine, à l'initiative de l'acteur Colin Firth (qui jouait Valmont dans le film éponyme de Milos Forman, ou, plus récemment, était l'avocat coincé mais charmant dans le Journal de Bridget Jones), dix-neuf intellectuels britanniques (dont Ken Loach, Harold Pinter, Doris Lessing, Nick Hornby, Hanif Kureishi, Tom Stoppard, Rupert Everett, Salman Rushdie, Elizabeth Mastrantonio) se sont fendus d'une lettre au chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi. Sans réponse, ils ont publié leur lettre dans les quotidiens La Republicca et The Independent. Ce qu'ils veulent? Etre rassurés sur le sort réservé à Mario Fortunato, écrivain et directeur depuis deux ans du Centre culturel italien de Londres. Son contrat de quatre ans faisant l'objet d'une évaluation à mi-parcours, ne serait, semble-t-il, pas reconduit par Rome. Mais là-dessus, difficile d'en savoir plus, car l'administration italienne reste silencieuse. Seules les rumeurs montent jusqu'à Londres. Le style de Mario Fortunato, son homosexualité assumée et ses idées libérales ne seraient pas du goût de tout le monde. On dit également que les directeurs des centres culturels italiens de Moscou et de New York seraient menacés. Certains avancent l'idée que Silvio Berlusconi aimerait voir les quatre-vingt dix centres culturels itali
Les intellectuels britanniques contre Berlusconi.
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publié le 26 février 2002 à 22h24
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