Une cinquantaine d'architectes et artistes, parmi lesquels Michael Graves, Frei Otto, Daniel Libeskind, Richard Gluckman et Vito Acconci, ont été réunis à la galerie Max Protetch. Ils y présentent leurs réflexions sur la question de la reconstruction de Ground Zero, le site des décombres des Twin Towers; Ground Zero est devenu, selon le New York Times, un «lieu sacré, la sépulture des quelque 3000 personnes qui y trouvèrent la mort le 11 sep tembre dernier» (cf. Lettres de New York, numéro hors série de Libération, décembre 2001). Sous le titre A New World Trade Center, les participants proposent quel ques pistes. L'architecte Richard Gluckman prévient: «il serait présomptueux et prématuré de prétendre détenir aujourd'hui un plan définitif de reconstruction de Ground Zero».
Architecture émotive. Dans cette optique, il imagine deux tours identiques aux Twin Towers, mais recouvertes d'une façade «émotive», grâce «aux multiples possibilités offertes par le verre et les médias électroniques». L'architecture émotive est d'ailleurs en passe de devenir le concept fétiche de l'exposition, tant le succès est grand auprès d'un public varié. Touristes, familles, vieillards, tous se sont pressés, depuis le vernissage jusqu'à la fermeture, autour des maquettes, vidéos, photomontages, peintures et esquisses. Au point de devoir parfois patienter vingt minutes.
Les projets soulèvent en effet beaucoup de questions. Faut-il reconstruire des tours ou opter plutôt pour une architecture aux