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Libération
Interview

«Le familier et l'étonnant».

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publié le 2 mars 2002 à 22h28

Nathalie Bourgeois dirige le département pédagogique de la Cinémathèque française et explique la sensibilisation des enfants aux images des «lanternistes».

La fonction «bouche bée». «Depuis une dizaine d'années, des ateliers de lanterne magique accueillent des enfants, à partir du CP (de 5 à 10 ans), pour leur montrer des plaques, leur expliquer la technique lanterniste, analyser les images, travailler sur les contes qui les accompagnent. Cette qualité plastique, cette forme du récit, l'inventivité technique, on les voit aussi se dessiner sur les yeux des enfants : il y a là une source d'émerveillement constant. Très vite, ils dessinent eux-mêmes, composent des récits à partir de vignettes qu'ils collent sur des plaques de verre, s'interrogent sur le "comment ça marche", sur la lumière.

«La lanterne leur propose deux éléments complémentaires aiguisant leur imagination : le familier et l'étonnant, la simplicité et le mécanisme. C'est la fonction "bouche bée" de la lanterne : je ne connais pas d'enfant qui ne soit fasciné par ces images.»

Une traversée des images. «Les ateliers fonctionnent selon deux rythmes. Une sensibilisation en deux ou trois séances, où les enfants repartent avec leurs propres plaques. Et un travail sur la durée, avec un conteur et un plasticien, qui aboutit à un spectacle plus élaboré. Les Secrets du Khalich'nor sont un peu l'aboutissement de ce travail, avec bonimentage, accompagnement musical, recomposition d'une histoire, sauf que là nous travaillons sur