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Libération

Molles Victoires

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De Palmas, Zazie, Voulzy... récompensés.
publié le 11 mars 2002 à 22h33

Hormis le coup de gueule-coup d'éclat de Noir Désir (lire Après-Coup page 42), doublement récompensé au demeurant (meilleurs album rock et vidéo-clip), les 17e Victoires de la musique n'auront été qu'un long suicide à l'Audimat, avec quatre heures poussives tout juste agrémentées par la «magie» du direct (problèmes techniques, remerciements à pleurer d'ennui, applaudissements de plus en plus anémiques du public du Zénith de Paris, piquant du nez de manière compréhensible).

Saugrenues. Piteusement animée par Jean-Luc Delarue et Daniela Lumbroso (larguée de bout en bout), la soirée a été scandée par la remise de 17 récompenses, tantôt courues d'avance (album world de l'année pour Manu Chao, bande originale de film pour Amélie Tiersen), tantôt saugrenues (album électro pour le duo Modjo); un coup pointu (découverte scène pour le Peuple de l'herbe), un autre très grand public (chanson de l'année, Sous le vent de Garou, sauvé du fiasco par un vote du public). Avec également, pour faire le lien transgénérationnel et «popu» défendable, les prix décernés à Laurent Voulzy (album variété pop), de Palmas (meilleur artiste masculin), Zazie (meilleure artiste féminine) et Henri Salvador (spectacle de l'année).

Sans oublier cette autre ruade dans les brancards que fut l'intervention du groupe Aston Villa (découverte de l'année... soutenue dans Libération depuis mai 96!) qui, vers le terme du chemin de croix, signifia au PDG de sa précédente maison de disques qu'on ne vendait pas la musique