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Libération

Effroi dans le dos

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publié le 20 mars 2002 à 22h39

Un éclair au coeur de la nuit révèle une rangée de joujoux au repos sur une étagère. Des tentures s'agitent dans la nursery, une inquiétante silhouette aux yeux fluorescents surgit tout à coup d'un placard entrouvert... Quand les lumières se rallument, un drôle de lustucru cabotinant sur scène, censé surprendre un lardon dans son dodo (un môme-marotte en fait), subit les sarcasmes d'un scrofuleux crustacé furibard, peu convaincu par sa prestation. Cet imposant meneur de jeu aux allures de potentat haut sur pinces vitupère devant un auditoire de croquignolets croquemitaines en quête d'emploi.

Grades. Monstres et Cie, de Pete Docter, entièrement conçu et dynamisé en images de synthèse par le studio Pixar pour Disney, sur la lancée des succès des Toy Story et autre 1 001 Pattes, est un étonnant trouillodrome. Chacun des candidats y aspire au grade de «terreur d'élite». Mais les temps s'annoncent durs aux dires du PTG (président-terreur général) de la plus grande entreprise de traitement de cris d'enfants terrorisés de Monstropolis. La prospérité de cette opulente cité provient des demandes croissantes d'énergie effroyable. Il s'agit donc d'exploiter de nouveaux gisements de mini-humanoïdes, d'aller à leur rencontre pour les effrayer, de capturer leurs cris et de revenir bien vite au bercail. Pour ce faire, le patron compte sur l'émulation de ses meilleurs éléments.

La compétition est rude entre les pros de l'épouvante. Un duo de valeureux stakhanovistes, aussi contrasté que Laure