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Libération

Oscars: Hollywood plus stress que strass

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Polémique autour d'«Un homme d'exception», ultrafavori dimanche, et de l'organisation.
publié le 23 mars 2002 à 22h41

Los Angeles correspondance

Quel script ! Les oscars 2002 vous présentent ce dimanche l'épisode final du feuilleton Tous les coups sont permis. Dans le rôle de la «victime» (cette fois), le studio Universal, dont le film Un homme d'exception (coproduit avec DreamWorks) est en piste pour récupérer l'oscar du meilleur film, ou du meilleur acteur (Russell Crowe), ou du meilleur réalisateur (Ron Howard).

Dissimulations ? Mais ce conte de fées hollywoodien a été mis en péril par des «méchants» qui ont cherché à introduire le poison du doute dans l'esprit des membres de l'Academy of Motion Picture. Les bad boys seraient les studios concurrents qui ont confié aux journalistes qu'Un homme d'exception avait effacé quelques détails piquants de la vraie vie du savant schizophrène John Nash, qui a inspiré le film et qu'incarne Russell Crowe. En particulier que ce génie scientifique et prix Nobel avait des délires antisémites et des aventures gay. John Nash en personne, 77 ans, a été envoyé en première ligne pour se défendre et sauver l'oscar pour le film. Sur CBS, du plateau de l'émission 60 Minutes, il a expliqué que, dans ses crises de schizophrénie, il pouvait dire n'importe quoi. A ses côtés, sa femme a témoigné que son mari n'était pas homosexuel...

Russell Crowe, qu'on donnait gagnant pour son second oscar (après Gladiator l'année dernière), risque de perdre si les électeurs préfèrent la prudence et le politiquement correct, choisissant par exemple Denzel Washington dans Training Day,