Depuis le Fabuleux Destin d'Amélie Poulain, ils étaient dispersés sur d'autres tournages, mais ce week-end ils se retrouvent tous à Hollywood. L'image, le son, la déco du film. Trois métiers et cinq techniciens du cinéma français qui sont, pour la première fois, nominés aux oscars. Un chef opérateur, un ingénieur du son, une ensemblière, un mixeur, une chef déco qui accompagnent le réalisateur Jean-Pierre Jeunet et le scénariste Guillaume Laurent, eux aussi nominés.
«Des partis pris forts». La plupart suivent le travail de Jeunet depuis Delicatessen. Comme Vincent Arnardi le mixeur, Aline Bonetto la chef déco et Marie-Laure Valla l'ensemblière. Parfois même depuis ses courts-métrages, tel Bruno Delbonnel, le chef-opérateur qui a écrit avec lui Foutaises. Seul Jean Umansky, l'ingénieur du son, est nouveau venu. Ils ont quasiment tous la quarantaine, réunis aussi autour de Claudie Ossard, la fidèle productrice de Jeunet, dont la société de production se partage entre publicité et cinéma. Une ébauche de famille, regroupée les quelques mois que dure la fabrication d'un film. «On a travaillé plus de deux mois à la préparation d'Amélie, raconte le chef-op Delbonnel. On parlait plus couleur que lumière. Mais aussi contraste, densité, émotion. Il avait des partis pris forts, que l'on voie tout. Mais sans pour autant arriver à une image réaliste.» Un travail qui lorgnait vers l'imagerie de carte postale, le chromo. «Il fallait aller vers l'or, avec une dominante vert doré. Que ça bril