Mixé début décembre au studio Davout à Paris, l'album qui faillit s'appeler Miura a été enregistré du 15 au 21 octobre 2001 («Très bonne année : jusqu'au 1er novembre en short») à Léon (Landes), dans les conditions qui suivent. Budget limité (réalité des prix, petites ventes), avec moins 50 % sur le prochain si celui-là n'atteint pas ses objectifs. Studio de 150 m2 (6 m sous plafond), au Manoir, lieu chic comptant trois corps de bâtiment XVIIIe, piscine et terrains de jeux, sur 15 hectares. Cantine : foie gras et magret («2 kg en une semaine»). Place à la création ou recréation : c'est l'enjeu explicite du Murat 7.
Mobylette poétique. «Tu me donnes un papier et un crayon...», déplore-t-il, ça tourne. Suffisance ou sens pratique, ce qu'il appelle sa «Mobylette poétique» dégoûte Murat ; «la Lamborghini à alexandrins», ou, moins triomphalement, «le robinet d'eau tiède», «ce goutte-à-goutte poétique» qui le fait penser au maître Mallarmé passant douze ans auprès d'une beauté «sans baiser». A telle poésie «pissée», «rimes, petites histoires, narration» qu'il résume autrement «journalisme», il oppose soit des «saloperies» comme Guili Guila ou Gars de Gerzat (folks à boire enregistrés hors circuit sous le nom de Rancheros et sur l'air distingué des Golden Couillas ou Silver Connasses avec des drilles clermontois), soit un principe méta-esthétique «poussiéreux» du «sauvagiste» Dubuffet : «C'est en s'entraînant à modifier le regard qu'on obtiendra de nouvelles vues des choses.»
Consé