On avait cru remarquer que le délai se rétrécit de plus en plus entre la date de sortie des très gros films hollywoodiens sur le territoire américain et le moment de leur apparition dans ce que les studios américains appellent aimablement «le reste du monde». Un dossier fouillé, paru dans le dernier numéro de l'hebdomadaire professionnel le Film français (daté du 22 mars), nous apprend que ce n'est pas un hasard mais une stratégie baptisée «day and date», destinée à contrecarrer le marché croissant du piratage, vidéo, DVD ou téléchargement, qui représente un manque à gagner par définition inchiffrable mais censément colossal. Aux Etats-Unis en 2001, le marché légal de la vidéo et du DVD a dépassé 18,2 millions d'euros contre 9,6 millions d'euros pour les sorties en salles. Cas le plus fameux : Star Wars : épisode 1 (1999) de George Lucas dont la vidéo pirate ou la version Internet étaient disponibles sur tous les bons trottoirs d'Asie du Sud-Est quelques jours après sa sortie aux Etats-Unis. Du coup, Lucas a prévu que Stars Wars épisode 2 : l'attaque des clones bénéficierait d'une sortie mondiale en mai prochain (le 16 mai aux Etats-unis et par exemple le 17 mai en France). De même ou presque pour la «ressortie» du ET de Spielberg, sur les écrans américains depuis vendredi dernier, et en France le 3 avril. Reste un important casse-tête : la sortie des films pour enfants calée sur les vacances scolaires. N'ayant pas encore obtenu que les congés de tous les petits terriens soi
Hollywood contre-attaque
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publié le 25 mars 2002 à 22h42
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