Avec un titre pareil, on s'était mis à imaginer des hordes de Mohamed Atta barbichus prenant l'avion sans espoir de retour; terrorisme cheap, avec bâtons de dynamite dans la semelle de la basket et plateaux-repas fourrés au cutter. Pour contrer tout ce mal, on envisageait une dose ahurie d'héroïsme américain avec, au moins, un Mr Smith transformé en Bruce Willis. Puis, on s'est un peu calmé: si un tel film existait déjà, on aurait été un peu plus au courant, non?
Visa permanent. Aujourd'hui qu'Aller simple pour Manhattan s'apprête à faire un aller-retour aux oubliettes de la distribution, on confirme: il ne s'agit pas de cela, mais de pire! Du banal, vu et revu, une énième pochade sur la difficulté d'obtenir un visa permanent aux Etats-Unis et les combines afférentes pour pouvoir rester dans la Big Apple tout en jouant au chat et à la souris avec les autorités concernées.
De la première à la dernière séquence, ce n'est que ça: la course à la démerde, avec un peu de caméra sur l'épaule pour donner une impression d'urgence, et beaucoup de blabla pour faire risette à papa Woody.
Sunset obligé. Il sort un film par an sur ce sujet. Il y a eu les Italiens à Manhattan, les Hindous à Manhattan, les Russes à Manhattan, et là un petit Français à Manhattan.
Tous, quelle que soit leur nationalité, s'usent la santé à reproduire ce qu'ils envisagent comme le summum du charme new-yorkais. Qui, à en croire ces successifs nanars, se résume pour l'éternité à un solo de saxophone avec coucher de