Le cinéaste hollywoodien, réalisateur de «Sabrina», «Certains l'aiment chaud» et «Sunset Boulevard», est mort

mercredi.

Billy Wilder, le dernier réalisateur d¹une génération mythique, celle du Grand Hollywood, des Hitchcock, Ford, Hawks, Capra, Cukor, est mort mercredi d¹une pneumonie dans sa maison de Beverly Hills, à Los Angeles. Il était âgé de 95 ans.

Auteur complet (scénariste et réalisateur) de Sunset Boulevard, d¹Assurances sur la mort, de Certains l¹aiment chaud et de Sept Ans de réflexion, il ne tournait plus depuis 1981 et Buddy Buddy. Il en fut réduit à passer le plus clair des années 80 et 90 à enrichir sa collection d¹art moderne et contemporain (qui compte des Schiele, des Giacometti, Stella, Kelly, Klee, et Hockney), à pester contre Hollywood, qui ne le laissait plus réaliser de films, et contre tous les gens avec qui il avait travaillé, du dialoguiste Charles Brackett à l¹excellent réalisateur Mitchell Leisen, dont il scénarisa (avec Brackett) trois belles comédies : la Baronne de minuit, Arise My Love et Hold Back the Dawn. Sans doute pensait-il qu¹en rabaissant le mérite de ceux-ci, il se grandirait. Car il avait beau comparer les prix, les distinctions et la reconnaissance aux hémorroïdes ­ «un jour où l¹autre, n¹importe quel trou du cul finit par en avoir» ­, il n¹y était pas insensible.

Vienne, Berlin, Paris, Hollywood. Il était né Samuel Wilder le 22 juin 1906, à Sucha, près de Vienne, dans l¹Empire austro-hongrois de l¹empereur François-Joseph. C¹est sa mè