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Libération
Critique

Bis repetita de trop

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publié le 29 mars 2002 à 22h45

Que la salle du Théâtre de la Ville se vide d'une bonne moitié de son public lors des représentations de Chair-obscur de Régine Chopinot peut se comprendre, à cause de la représentation de la mort ­ ce qui dit toutefois bien des choses sur l'absence de curiosité et de patience des spectateurs. Mais ce qui se comprend moins, c'est que cette même salle reste pour Scratching the inner Fields (En grattant les champs intérieurs) ! Car vraiment, il est rare qu'un spectacle suscite, en alternance et avec autant d'ardeur, le dégoût (pour une communauté de femmes) et la plus profonde indifférence. Il y a des choses qui sont difficiles à comprendre et à admettre : la reprise de cette pièce par exemple.

Présentée l'an dernier au Théâtre des Abbesses, cette même pièce, que l'on pensait retravaillée pour ces nouvelles représentations, n'a nullement bougé et a même empiré.

Ce qui paraissait fragile, encore de l'ordre de la matière première, laissait espérer une vraie chorégraphie, notamment des passages de danse assez sauvages, instinctifs ; pourtant, tout s'est figé dans des traits grossiers.

Décidément peu à leur avantage dans des fripes censées les distinguer les unes des autres, les danseuses s'escriment tant bien que mal pour produire une danse qui sombre malheureusement le plus souvent dans des détails tout à fait anecdotiques: vomissements, bribes de texte sans grand intérêt, suspensions... Les contorsions, l'hystérisation n'y changent rien : on est face à des effets de son, de lumièr