envoyé spécial à São Paulo
Nouveau commissaire de la 25e Biennale de São Paulo, l'Allemand Alfons Hug a invité les artistes à proposer des travaux en relation avec les Iconographies métropolitaines. Le thème n'est pas original, mais sa signification est suffisamment extensive pour accueillir toutes sortes d'oeuvres. Afin de mettre les points sur les i, douze métropoles ont été retenues pour illustrer cette proposition. Ou plutôt onze, puisque la douzième est une cité utopique imaginée par des artistes venus d'un peu partout. Le choix est évidemment arbitraire. Pourquoi, en Europe occidentale, Berlin et Londres ont-ils été retenus plutôt que Madrid et Paris ou, en Asie, Pékin et Tokyo et pas Séoul ?
Pression chinoise. Même si la sélection est discutable, cela importe peu dans la mesure où, parallèlement, une soixantaine de nations ont été invitées, chacune d'entre elles ayant désigné un artiste en guise de porte-parole. L'opération ne s'est d'ailleurs pas toujours passée sans anicroche. Chien-Chi Chang était ainsi chargé de représenter Taiwan mais, par suite de pressions chinoises, il s'est vu cantonner, à son grand dam, au rôle de mandataire du seul musée des Beaux-arts de Taipei. De son côté, la délégation française a eu la bonne idée d'associer au photographe Jean-Luc Moulène, qui empile devant sa salle des exemplaires du journal brésilien Valor reproduisant ses images accrochées, le jeune Albanais Anri Sala, installé aujourd'hui à Paris.
Ce double pôle, villes et pays, réser