Les Rencontres internationales de la photographie (RIP) se tiendront cette année du 6 au 14 juillet à Arles. Pari difficile pour François Hebel, leur nouveau directeur : redonner du lustre à un festival célèbre pour avoir été pionnier, mais aujourd'hui en perte d'affection, douloureusement concurrencé par Perpignan (photojournalisme) et Toulouse (photo plasticienne). Ex-responsable de Magnum Paris et, plus brièvement, de l'édition européenne de Corbis, Hebel, 44 ans, avait déjà réussi une première relance des RIP en 1986-1987. Va-t-il récidiver ? Interview.
Quelle configuration pour les RIP 2002 ?
Les RIP ne sont pas un musée : elles doivent accueillir toutes les expressions de la création photographique. Aujourd'hui, l'offre s'est considérablement diversifiée (le numérique, le Net, etc.), le public aussi : la photo suscite désormais un énorme intérêt populaire de même qu'aucun collectionneur d'art contemporain ne saurait plus négliger l'intégration de la photo dans sa collection. Face aux autres festivals photo, les Rencontres, situées à Arles en été, parallèlement au festival d'Avignon, ont un potentiel d'attraction internationale unique. Leur intensité est fondée sur les échanges, et pour cela il faut revenir à une durée suffisante, d'un samedi à l'autre. Il faut aussi un programme nourri, fondé non sur une thématique unique et artificielle, mais sur un plateau multicartes. Nous aurons trente expositions, de Martin Parr, Larry Sultan, Alexander Mac Lean ou Titarenko jusqu'à