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Après plusieurs mois d'échanges aigres-doux avec la Sacem et le Fonds de soutien pour la chanson, le festival des Vieilles Charrues de Carhaix a finalement obtenu jeudi le renouvellement de sa licence d'entrepreneur de spectacle.
Le litige remonte à septembre. La Sacem (Société des auteurs, compositeurs et éditeurs de musique) demande alors l'ajournement de la licence accordée aux Vieilles Charrues. Motif : le festival refuse de communiquer ses recettes de billetterie, base de calcul d'une partie de la redevance au titre des droits d'auteurs (8,8 %). Les responsables de ce qui est devenu le premier festival de France, avec 170 000 entrées sur trois jours et 5 millions d'euros de budget, tombent de haut. Selon eux, le festival s'est toujours acquitté des sommes dues à la Sacem sur la base d'un «accord tacite» correspondant à 11 % du plateau artistique (essentiellement les cachets des artistes). Versements qui comprendraient en outre la taxe parafiscale destinée au fonds de soutien et collectée par la Sacem.
Convoitises. Pour la Sacem, les sommes perçues ne seraient qu'un acompte. Le ton monte. Il est question d'une «issue contentieuse». En quelques années, la manifestation carhaisienne a pris une dimension qui excite sans doute les convoitises tandis que, de son côté, après avoir fonctionné sans subventions, ou si peu, elle accepte mal qu'on vienne fouiner de trop près dans ses comptes. Toujours est-il que le différend révèle d'autres problèmes. Le fonds de