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Critique

Ma cabane à la Villa Noailles

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publié le 30 mars 2002 à 22h45

envoyée spéciale à Hyères

A la Villa Noailles, «petite maison intéressante à habiter dans le Midi» bâtie entre 1923 et 1933 à Hyères par Robert Mallet-Stevens, d'autres maisonnettes intéressantes risquent de pousser dans le jardin. Afin de pouvoir accueillir des artistes invités en résidence, des designers français ont imaginé des petits modules élémentaires de vie, en complicité avec un environnement riche en formes cubistes, en végétation méditerranéenne et en passé artistique.

En présentant les maquettes de ces futures cabanes, Jean-Pierre Blanc, animateur et programmateur de la Villa Noailles, a de la suite dans les idées. Il y a un an, une exposition consacrée à Jean Prouvé (1901-1984) préparait le terrain. De 1948 à 1958, l'ingénieur et designer métalliste de Nancy a posé sur la Côte d'Azur des villas démontables, celles de Saint-Clair, Beauvallon, Guerrevieille et La Croix-Valmer. Fabriquées industriellement en atelier, puis transportées par camion, ces maisons n'exigeaient qu'un assemblage très simple du verre, de l'acier et du bois.

Tranches de polystyrène. Ce n'est évidemment pas vissés à Prouvé que les designers explorent ici la petite construction. De leur côté, ils planchent de plus en plus sur un mobilier apparenté aux mini-architectures, qui rappellent cahutes, cases et berceaux. De la microstructure d'intérieur à l'architecture en extérieur, il n'y avait qu'un déplacement que certains testent aujourd'hui. Comme Ronan et Erwan Bouroullec. Les deux frères ont choi