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Libération
Critique

Figeac défige les spectacles

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Le festival du Chaînon manquant, vaste scène qui permet aux artistes débutants ou inconnus de se faire connaître.
publié le 1er avril 2002 à 22h53

Figeac envoyé spécial

«La grande foule sera-t-elle enfin au rendez-vous du festival ?» s'inquiétait la Dépêche du Midi dans son édition de samedi, s'attendant sans doute à voir défiler des hordes de sacs aux dos dans les rues et les commerces de Figeac. Tandis que comédiens et musiciens investissent les places et les diverses salles de la ville, les trottoirs demeurent étonnamment calmes, à croire qu'une grande partie des habituels visiteurs joueurs de djembé s'est endormie sur la route.

Parti pris tranché. Même si la fréquentation est honnête (estimée à 30 000 personnes, sur toute la durée du festival), le Chaînon manquant n'a rien à voir avec Avignon ou les Eurockéennes de Belfort. Ce n'est d'ailleurs pas l'objectif des organisateurs : fort d'un réseau de 150 structures de diffusion disséminées dans toute la France et toutes rassemblées dans l'association «le Réseau Chaînon», ce festival est aussi (et surtout) un vaste plateau de découvertes qui propose, durant six jours, plus d'une soixantaine de spectacles et de concerts. Une formule éprouvée depuis une dizaine d'années, qui vise à mettre en contact de jeunes artistes et des programmateurs. Chacun fait son marché, entre la place Vival et la salle François-Mitterrand, entre deux ruelles, une fanfare funk, des acrobates et un concert de reggae.

Un parti pris tranché, parallèlement à un positionnement politique sans ambages. Lors des dernières élections municipales, la mairie de Cahors passe à droite. Les organisateurs, qui, p