Nîmes envoyée spéciale
Le temps semble suspendu dans cet Odéon aux allures de club pendant ces journées nîmoises dédiées au jazz où, comme le dit Nicole Raulin conseillère artistique en s'adressant au public, «on a de quoi s'occuper». De fait, entre les concerts, expos, rencontres, films documentaires, ateliers et conférences, personne n'a le temps de chômer. Depuis le changement de mairie», en mars 2001, les coulisses du Printemps du jazz bruissent sur fond de soucis artistico-politique.
Motus. En juin dernier, Elysée Gourdon, président de l'association Théâtres de Nîmes (qui gère le théâtre et la salle de l'Odéon), avait proposé par écrit (par souci de loi d'alternance) à l'adjoint à la culture, Daniel-Jean Valade, la désignation de nouveaux administrateurs. La réponse est en suspens. Avec seulement la moitié de la subvention municipale annuelle, soit 1 097 632 euros, versée en janvier, le doute s'installe. En mars, 20 % supplémentaires sont alloués par la ville pour boucler le budget jusqu'au 30 juin. Le sursis pointe pour l'association et ses trente salariés. Mais motus côté mairie. «C'est une situation intolérable et un manque de respect à l'égard des personnels qui se sont beaucoup investis. Nous sommes prêts à partir, mais qu'on nous le dise clairement», déclare Jean Lebeau, directeur de Théâtres de Nîmes. Le 22 mars, dans Midi Libre, Jean-Paul Fournier, maire tombeur de la gauche, élucide sa position : «On est en train de prendre langue avec d'autres personnes pour