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Libération
Interview

«Je crois que rien n'arrive par hasard»

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publié le 2 avril 2002 à 22h54

Ce jour-là, Britney Spears vient à Paris assurer la promo de son premier «film», Crossroads. Elle est arrivée la veille au soir et repart le lendemain. Depuis le grand hôtel parisien où elle descend à chacune de ses visites, elle assure d'abord la partie tête à tête, qui va culminer dans un défilé d'interviews télé, à raison d'une toutes les sept minutes. Après le photo call ­ anglicisme désignant une meute de photographes qui s'entre-tuent pour shooter l'artiste à tir tendu pendant une poignée de minutes ­, vient la conférence de presse, permettant de convoquer un maximum de médias (150 environ), généralement soumis, puis l'avant-première de son film, le soir au Grand Rex. 2 500 gamins l'attendent de pied ferme, galvanisés par la rumeur qu'elle chantera peut-être deux ou trois chansons. En réalité, elle ne fera qu'une très brève apparition, avant de s'éclipser pour de bon, conformément à l'impression globale qui émane d'elle : donner peu, mais (relativement) souvent, pour un maximum de retombées en un minimum de temps.

Mais revenons au point de départ de cette journée de business as usual. Assise sur un canapé, les jambes croisées dans sa robe beige, Britney Spears accueille le visiteur (l'intrus ?) d'un «Hiiiiiiiiii» souriant, aussi démesuré que mécanique. Durant tout l'entretien, elle demeure figée et ses réponses, presque toujours concises et en pilotage automatique, n'appellent pas le moindre échange avec l'interlocuteur du moment. Les quelques fois où elle se sent désta