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Libération
Critique

La voix de Blur à l'écoute du Mali

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publié le 25 avril 2002 à 23h09

Après Cuba, le Mali serait-il en train de devenir la nouvelle destination à sensation pour musiciens occidentaux en mal d'inspiration ou de ressourcement ? Tête et voix du groupe Blur, responsable aussi de Gorillaz, la star anglaise Damon Albarn vient de réaliser un disque où il métisse culture malienne et racines pop. Il est le participant le plus connu d'une série de disques consacrés aux rythmes maliens et plus ou moins réalisés par des musiciens du Nord, le plus souvent à Bamako. La fameuse et introuvable musique africaine reviendrait-elle au premier plan par le biais de cette nouvelle Mecque de la cadence mulâtre ?

Fusion. On assiste en ce début d'année à la sortie en nombre d'albums fusionnant Mali et musiques du Nord : Electro Bamako rassemble la chanteuse bambara Mamani Keita et le Français electro-jazzy Marc Minelli ; Timbuktu porte le chant du conducteur d'autobus de Bamako Issa Bagayoko, produit par l'ex-basse de Double Nelson, Philippe Berthier ; R'n'Brousse a été enregistré dans la capitale malienne par des anciens de la funky et parisienne Malka Family ; Frédéric Galliano and the African Divas croise, le temps d'un double CD, le DJ vedette du label techno parisien F Communication et de puissantes voix maliennes dont la diva du wassoulou Nahawa Doumbia ; MALIcool résume la confrontation jazzy du tromboniste blanc américain Roswell Rudd avec quelques complices maliens, dont Toumani Diabaté ; Mali mélo clame l'amour du rythme malien du chanteur percussionniste d'Am