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Libération
Critique

Houston à la découverte des musiciens français

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publié le 26 avril 2002 à 23h10

Houston correspondance

Au Festival international de Houston, jusqu'à diman che, la France est l'invitée d'honneur. La quatrième ville des Etats-Unis, siège d'Enron, de Compaq et de Continental Airlines, traumatisée par des vagues de licenciements, s'est offert une bouffée d'atmosphère exotique. Zappant d'une scène à l'autre, au pied des gratte-ciel, les Texans dévorent des cuisses de dinde et les Français préfèrent le magret. Les 35 musiciens bretons du Bagad Ronsed Mor boivent sous le dôme du City Hall. Quand, lundi, vers 13 h 30, le résultat des élections françaises est tombé, un professeur d'université américain s'est écrié : «On dirait le 11 septembre, quand j'ai appris les attentats alors que j'étais en France.» Coup de froid sur le French Market d'opérette.

Subventions. James W. Austin, PDG de ce festival créé en 1971, se gargarise pourtant de son caractère world. Cette année, Cheikh Lô et les Mahotella Queens d'Afrique du Sud côtoient les Tambours de Brazza, Birelli Lagrène ou Rajery de Madagascar. Les éditions précédentes accueillaient Angélique Kidjo, Salif Keita, Thomas Mapfumo et Ali Farka Touré. «Vous les Français, vous imaginez Houston comme une ville de cow-boys, alors qu'il s'agit du second port de commerce des Etats-Unis, avec une population très cosmopolite. Le festival reflète complètement cela.» Il s'emploie toute l'année à trouver des sponsors pour boucler son budget de 6 millions de dollars.

«Ici, les subventions font 3 %. Comme les entrées sont bon marché