«Il est sympa ce bar, on se croirait à Marseille.» Sur ces paroles de Gary Greux l'un des quatre membres du Massilia Sound System venu prêter voix forte au collègue provençal, Dupain concluait voici une semaine, dans la jubilation collective, son troisième rendez-vous parisien.
Enflé par un bouche à oreille efficace, le nombre des aficionados ne cesse de grimper depuis le timide premier jeudi qui a inauguré fin mai, à l'Olympic Café, du côté de la Goutte-d'Or, la série promotionnelle live hors les murs du nouvel album de Dupain, groupe de Marseille.
En marge. Sans samples contrairement au précé dent , macéré tout acoustique par le violoncelliste Vincent Segal et par Cyril Atef (rythmique de M ou Bumcello), l'enregistrement de l'album a été le fruit de quatre jours et demi de studio menés comme une session jazz. Avec en commun ce penchant pour les musiques en marge celles qui «pèguent» (collent) sans trucage.
Porteur d'une contestation écolo, le trio Dupain, devenu quatuor avec l'arrivée du bassiste Noël Baille pour la naissance de ce Camina (Virgin), fait vibrer sa fibre méridionale en occitan. Jet «intuitif» que la voix chaude du troubadour Sam Karpiénia, nouvel adepte de la mandole (instrument hybride entre le luth et la mandoline), produit le plus naturellement du monde sur une musique populaire aux confins des traditions méditerranéennes.
Hispano-mauresque, arabo-andalouse, italo-orientale... Dupain sur les planches et les dialogues des suds se délient dans un relie