Astropolis interdit, c'est un nouveau symbole des graves difficultés que connaît la scène techno en France. Dernier rescapé de ces grandes raves qui ont fleuri durant les années 90, le festival breton faisait figure d'exemple.
«Risques». Née dans la clandestinité, la rave est vite devenue une manifestation parfaitement officielle, où s'illustre chaque année les meilleurs DJ internationaux. Les 2 et 3 août prochains, Astropolis s'apprêtait à fêter sa huitième édition. La mairie de Guilers (près de Brest) en a décidé autrement. Décrétant que la commune «ne dispose pas des moyens techniques pour contrôler le déroulement d'une telle manifestions et en juguler les risques conséquents», son maire, Jean Mobian, a pris hier un arrêté interdisant le festival.
Après plusieurs éditions à Concarneau, Astropolis s'était déplacé au manoir de Keroualt. L'an dernier, le festival s'est déroulé sans incident grave et la sécurité avait été assurée par la préfecture. Depuis, Guilers a vécu en février le drame de la soirée Planète Ibiza qui a fait cinq morts lors d'une bousculade. Cette année, elle semble n'avoir voulu prendre aucun risque. D'autant que mairie et préfecture se renvoient la balle sur la question de l'encadrement. «La préfecture nous a répondu que ce festival ne rentrait pas dans les dispositions du décret du 3 mai 2002, qui encadre les rassemblements festifs à caractère musical [pris en partie pour encadrer les free parties, ndlr], et que c'était au maire de prendre ses responsabil