Lyon de notre correspondant

Première édition réussie pour «les Invites» de Villeurbanne (Libération de samedi). Pendant trois jours, le festival (gratuit) a gagné l'Est lyonnais, mêlant concerts et arts de rue, décors géants et repas de quartier.

Le thème étant l'invitation, la fête a commencé, vendredi midi, par un appel aux habitants à convier leurs voisins à prendre l'apéro. Chez eux, ou plus souvent dehors. Les plus assidus ont tenu jusqu'aux repas que les comités de quartiers organisaient le soir. Des écoles de musique ont d'abord tenu le haut du pavé l'après-midi, puis trois grandes scènes ont pris le relais. Avec quelques noms connus mais accessibles (le budget du festival culmine à 450 000 euros), de Paris-Combo aux Gnawa de Marrakech, ainsi que la moins familière musique touarègue contemporaine de Tinariwen.

Plusieurs groupes sont allés jouer en acoustique dans les quartiers, afin d'associer toute la ville. Dans le quartier Saint-Jean, le centre social fêtait ses vingt ans. Trois formations tsiganes (venues de Hongrie, de Perpignan et de San Jaume, en Espagne) ont célébré l'événement. Le soir, les enfants sont partis en cortège jusqu'au quartier Cusset, où d'autres adolescents les accueillaient, pour écouter Zenzila, dont le chanteur, Wahid, est animateur à mi-temps au centre social de Saint-Jean.

Paraffine. Le concert se déroulait dans un parc scénographié par la Compagnie Carabosse. Des machines d'eau, de feu, des centaines de pots de fleurs suspendus aux arbres, remp