Pour sa septième édition, le festival Dans(e) d'Uzès mise une fois encore sur l'Europe. Mais cette thématique sera sans doute abandonnée l'an prochain, Didier Michel et Marie Caër, les directeurs, ayant décidé d'accompagner des chorégraphes qu'ils avaient déjà invités, comme l'Autrichienne Saskia Hölbling «parce qu'ils en ont besoin, et parce que nous avons suffisamment sillonné le continent».
Cette année, après avoir fait escale en Belgique et aux Pays-Bas, ils ont pu constater que l'Europe de la danse n'est pas encore une réalité. S'ils ont été accueillis bras ouverts par les Wallons, ils ont eu plus de mal avec la communauté flamande, qui leur proposait ses «ambassadeurs» et ne comprenait pas qu'ils veuillent inviter des jeunes auteurs. Ils ont par ailleurs dû traduire le flamand, tous les dossiers et courriers devant être rédigés dans cette langue : «Nous n'imaginions pas une telle séparation entre les deux communautés, racontent-ils. Nous avons commencé à en rire, puis cela s'est transformé en crise d'angoisse.»
Branchouillé. Les spectateurs, eux aussi, ont eu l'occasion de s'angoisser devant la proposition du collectif flamand Amgod : What do you Want. Si l'on comprend bien qu'une nouvelle génération veuille en finir avec une danse contemporaine «officielle», on accepte plus difficilement qu'elle le fasse avec un décalage branchouillé supposé faire la nique aux conventions. Soit donc une bande de copains (le collectif est masculin) qui part en virée sur un plateau d'Uzès